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Il a plu (c’est quand j’ai des lunettes de soleil).
Il a fait beau (les images en bottes et blouson noir…).
J’ai mis des bigoudis (désolée, on a pas retrouvé les images).
J’ai essayé des tonnes de fringues (Et je vous assure, les filles, le syndrome « j’ai rien à me mettre » est toujours aussi présent alors qu’il y a 4 valises de fringues et une styliste rien que pour vous. D’où l’intérêt de se pencher sur le fait que c’est peut-être pas le placard le problème…).
J’ai vidé une bouteille de laque (non, non, pas de vodka).
J’ai joué la comédie (Facile, je m’entraîne pas mal à la maison).
J’ai fait tout c’qu’on m’a dit (y a un réal quand même hein).
J’ai même pleuré sous la douche (Mon mec est hyper fier de cette scène… Ben ouais, c’est lui qui filmait. A la maison. Sans équipe de tournage. Faut pas déconner quand même, j’suis pas actrice merde).
J’ai fait du (faux) shopping avec des (vraies) copines. Et fait un (vrai) week-end à la campagne avec des (vrais) potes.
J’ai voulu qu’on voit mon fils (forcément, c’est une beauté rare…). Et puis j’ai plus voulu (je vous épargne le « et puis j’ai re-voulu, mais j’ai plus re-voulu… »). Finalement il est resté, par la force des choses. (Et aussi parce que j’en avais un peu marre qu’on me demande si le petit garçon de 8 ans de « Et puis juin » c’était bien mon fils, celui que j’avais eu l’année dernière.)
J’ai regardé par la fenêtre avec un air pensif et traîné sur mon canap’ avec un plaid tout moche en mohair (passage obligé d’une phase cyclique de dépression post-traumatique due à une faille narcissique déclenchant un œdipe de Quincke).
J’ai chanté devant une bibliothèque (pour l’inspiration) et ouvert des volets-hyper-durs-à-ouvrir (mais si vous avez déjà bien regardé mes bras, on dirait qu’ils sont faits pour ça, ouvrir des volets-hyper-durs-à-ouvrir), on a retouché à maintes reprises mon make-up, mon stylisme et ma coiffure (un peu comme les grandes stars de cinéma « Vite !! Elle a chaud, elle brille !!! Hey, la styliste, tu peux aller lui remettre son coussinet, elle a un sein qui a disparu… Ohé!! Quelqu’un pour l’épi au sommet de son crâne ??? C’est normal que ce soit frisé et raide en même temps cette mèche ?? Toujours la styliste, vous êtes sûre pour ce jean’s ? Y avait pas la taille au dessus ?? »)
J’ai reçu plein de textos (auxquels je n’ai pas prêté attention, pour les besoins du clip évidemment. Dans la vraie vie, je me rue sur mon téléphone).

Bon, depuis le début, je dis « Je » mais y avait pas que moi hein.
Y avait Seb, Marjo, Cécile, Cathy, Séréna et puis Karim.
Y avait Audrey aussi, et puis des chats, et des assistants super cools dont je n’ai pas les noms là, tout de suite…
Et vous pourrez un peu mieux vous faire une idée de tout ce qui s’est passé durant ces 48h de tournage en regardant ce making-of d’images, tournées à l’iPhone, pour le plaisir, et avec talent…
Ah oui, j’oubliais, pour comprendre le titre de ce post, faudra vraiment aller le voir ce making-of.
Et jusqu’au bout. Sinon ça serait trop facile…

Enjoy!

» Revoir le clip de « Mais ça va »

Je ne peux pas vous laisser vivre ce calvaire. J’imagine les nuits cauchemardesques que vous avez dû vivre…
Je rappelle un peu le contexte. Je suis devant La parenthèse inattendue avec Marianne James. Et mon inspiration est inversement proportionnelle à la poitrine de cette dernière.

Alors voilà ce qu’il s’est passé dans ma tête à ce moment précis (je rappelle aussi, pour les lecteurs négligents qu’il y a un post juste avant, qui rendra celui-ci un peu moins inutile.)

Je me suis donc dit qu’il fallait que vous sachiez que mon nouveau clip allait pas tarder à arriver. Et qu’il prévoyait d’être plutôt chouette. Du moins, c’est ce qu’on m’a dit, avant que je vois même une seule image. Mais ça c’est ce qu’on nous fait croire à tous les coups.
Vous imaginez un réalisateur qui dirait à un artiste : « Ecoute, j’ai une idée de merde pour ton clip, tu vas voir, ça va être tout pourri ».
Ou alors une fois que tout est terminé et qu’on peut plus rien changer : « C’est dommage, on a complètement foiré ton clip. Mais l’idée de départ était déjà pas top, non ? ».
Non en général, tout le monde s’emballe, tout le monde promet monts et merveilles. Avec un peu de chance, si tu t’appelles Joyce, tu peux même te retrouver à tourner à Los Angeles (et sans qu’on s’en aperçoive une seule fois dans le clip, et ça, c’est quand même balaise! Moi je veux savoir comment elle a fait pour convaincre sa maison de disques… Et accessoirement pour être devenue le fantasme de Kate Moss niveau tour de cuisses. #pointjalousie).

Mais là, j’avoue qu’au delà de tout ce qu’on a pu me dire, ben je crois sincèrement qu’il est superbe, ce clip. Et j’en suis super fière… De toutes les façons, vous me direz, vous… (Et mentez si nécessaire, je suis pas au top niveau mental là…)

La chanson qui va avec, ben c’est un peu ma favorite depuis le début. Comme un poulain quoi. Celle sur laquelle tu mises tout, et dont ta maison de disques te dit en général « non, Keren, c’est un faux ami cette chanson. » (entendre faux tube pour faux ami). Mais moi je m’en fous, je sais. Je sais que cette chanson, elle a son bout de chemin à faire.

C’est la chanson qui me résume.
Mon blog pourrait s’appeler « Mais ça va », ma vie pourrait s’appeler « Mais ça va ». Mon fils pourrait s’appeler « Mais ça va »… Bon sur ce dernier coup, j’abuse un peu, mon mec était complètement pas pour.
Bref, cette phrase, c’est ma life quoi. (On m’a dit que je touchais un public « adulte », j’essaie d’y remédier par l’emploi de mots très à la mode, comme Life, chouette, tip top, ou à fond les ballons.)
Et comme cette phrase c’est ma life, je peux l’employer tout le temps, dans n’importe quelle situation.

SITUATION #1 (le MCV faussement stoïque. Il est en général suivi d’un « hein »)
-« T’as bien dormi ma chérie? »
-« T’as pas entendu Solal tousser toute la nuit? Non? Ben moi si, et j’ai pas fermé l’œil… Mais ça va, hein. »

SITUATION #2 (le MCV ironique. Il est en général entrecoupé d’un « sinon » et se ponctue par 3 points de suspension)
– « Qu’est-ce qu’il se passe chérie, t’as pas l’air dans ton assiette ?
– Dans mon assiette ? Il fait un temps de merde, j’ai une promo dans 2 heures, je-dois-me-laver-les-cheveux-mais-j’ai-peur-que-ça-fasse-trop-propre, j’ai pris 3 kg, je rentre plus dans rien, mais sinon, ça va…(là on peut rajouter, un « j’te r’mercie » si on trouve que ça fait pas assez chieuse.)

SITUATION #3 (le MCV véner. Il est précédé d’un « non » franc et massif, et suivi d’un mensonge franc et massif)
– « Je suppose que t’es invitée sur l’énorme émission de France 2 pour la fête de la musique, non? J’ai vu qu’il y avait TOUT-LE-MONDE!!
– « Non. Mais ça va, j’avais prévu autre chose t’façons. »

Bon vous avez compris l’idée.

Mais ce titre là, il a pas été composé dans un mode stoïque, ironique, ou encore vénér. Non, c’est un tout autre MCV. Le MCV de la renaissance, qui doit être précédé de la phrase « un matin, on sait pas pourquoi, on sait pas comment, Mais Ça Va… ».

Le MCV qui veut dire que tout ce que tu viens d’endurer, tout ce qui t’a laissée au sol pendant tout ce temps, tout ce que tu pensais ne jamais surmonter, est derrière toi maintenant.

Tu cherches ta peine, tu cherches tes larmes, tu cherches de quoi en baver encore un peu, tu t’es même habituée à en baver, mais non. Rien. Tu cherches, tu cherches encore, Mais ça va. Alors tu redresses l’échine, tu ouvres les rideaux, tu continues ton chemin. Et c’est celui de la vie.

J’ai pas écrit depuis si longtemps, que j’ai débuté ce texte sur une liste de courses qui commençait comme ça:

– couches (chaque liste de courses commence toujours par les couches)
– Maïs géant vert (pièce maitresse de mes recettes. Point positif: Nul besoin de vaisselle ou d’ingrédients supplémentaires. Ajoutez juste un peu d’huile d’olive et de sel à même la conserve)
– Faire le plein picard (pièce maitresse de mes recettes. Point négatif, ça nécessite de la vaisselle et parfois même des ingrédients supplémentaires. Cf les jeunes pousses d’épinard, qui ne se suffisent pas toujours à elles-mêmes.)
– rosé (Pièce maitresse…. Bon, vous remarquerez que mon propre confort passe en dernier. Ca s’appelle l’abnégation maternelle. On en reparle quand vous voulez.)

Mais après « rosé », rien ne me venait. (forcément, j’en avais pas…)
Alors, j’ai appelé Jojo (cf le 1er post de ce blog en 2009), et elle m’a dit, sans convictions aucunes, « t’as qu’à raconter la soirée anniversaire de RFM aux Folies Bergère » (En vérité, l’idée venait de son mec, Jérôme Plasseraud, qu’on-ne-présente-plus-mais-que-je-présente-quand-même, guitariste/arrangeur/réalisateur/compositeur de renom et encore inconnu, qui passe en ce moment le plus clair de son temps avec une certaine Loane, pour « leur projet perso » – c’est comme ça qu’ils l’appellent entre eux, ces traitres – dénommé « Georges« , qui se produira tout le mois de juillet aux 3 baudets… Et même que je risque d’y passer ma vie, moi, aux 3 baudets en juillet…)
Mais ça ne m’a pas inspirée. Surtout que j’aurais dû vous raconter comment je m’étais ratée dans ma tenue, et comment mon talon est resté coincé dans une latte de la scène…

Bref, j’ai fini comme toujours par demander de l’aide à mon homme (cf la chanson #10 de mon album), et il m’a lancé un cynique « t’as qu’à raconter les 2 ans de Solal » (ils tiennent vraiment tous à me voir en reporter d’anniversaire…), et mon-homme-de-la-chanson-10-de-l-album d’ajouter « raconte surtout comment t’as pas géré le truc, ça peut être drôle »… Alors oui, j’ai été submergée, oui j’ai fait tomber le fraisier, oui j’ai offert à mon fils le seul cadeau qu’il a pas daigné regarder de la journée, (une p**!* de plateforme géante Oui-Oui avec un avion faussement télécommandé dans lequel tu peux mettre Zim, le chien de Oui-Oui, qui fait un boucan de malade et qui prend la moitié de la chambre), et c’est vrai aussi, je me suis écroulée de fatigue à 20h42….Mais j’allais pas vous raconter tout ça, hein, je suis quand même une chanteuse connue, et j’ai  droit à un minimum d’intimité, non ?

Donc, devant la pauvreté des propositions, et devant La parenthèse inattendue avec Marianne James, je me suis dit que je ne pouvais  décemment pas  vous polluer de « rien », et qu’il valait mieux que je vous dise un « hello, kikoo, la vie est belllllle!! ».
Ou encore un « z’avez pas vu l’été? » avec la photo d’un soleil planqué dans un imper avec des lunettes noires, style inspecteur Soleil quoi.
Mais non. Non les amis. C’était bien trop facile. Et on sait tous maintenant que je déteste la facilité. (Si! Si! on le sait….)
Non, décidément non, ce n’était pas ce que j’allais choisir de faire. (roulement de tambour, gong de « pop stars », ralenti à la « Pascal le grand frère », quand la mère anéantie essaye de retenir ses larmes, après que sa fille de 11 ans lui a balancé « mais vas-y dégage, t’existes même pas dans tes rêves pour moi », le suspens est à son comble, j’entends déjà vos coeurs battre la chamade….)

Je n’ai pas suivi les conseils avisés de mes amis. Mais alors qu’ai-je donc fait?

J’ai continué ma liste de courses, dans un premier temps….

– cornichons juifs (si si, ils s’appellent comme ça en vrai…)
– pain au levain bio. (je suis pas une adepte du bio, ni du levain, mais je me trouve hyper sexy quand je passe à la caisse de chez Naturalia avec mon pain au levain bio, mon tofu au sésame, et mes carottes bleues-violines en angle droit. )

Puis, dans un second temps, elle était là, couchée sur le sol de mon inspiration. L’idée de génie. J’allais vous parler de mon clip.
Mais, ceci fera l’objet d’un autre post. (je vous jure qu’il existe ce post, hein!)

Ça s’appelle du teasing. Et c’est ma directrice de promo web qui m’a forcée à le faire (smiley-humouristico-ironico-débilo)

Stay Tuned… (ça veut dire restez branchés, hein, pas « restez des thons »…)

44  jours,

 

Ca paraît peu comme ça, ou long, je ne sais pas, mais pour moi, c’est une succession de jours en apnée.

Voilà aujourd’hui 1 an que je travaille sur ce 3ème album. 1 an et 4 mois pour être précise. Tout a commencé dans une chambre de bonne, un jour de septembre, où j’ai décidé de mettre de l’ordre dans tout ce que j’avais pu écrire depuis 3 ans. Il y avait des bribes de fin de tournée, des moments de vie, des moments de  vide, qui ont rempli des pages… Mais quand j’étais pleine, pleine de vie et de LUI, rien n’est parvenu à sortir de mon ventre jusqu’à ce qu’IL en sorte.

Alors là, tout s’est bousculé. J’étais mère, mais j’étais malheureusement toujours moi. J’avais un fils, mais j’étais pourtant toujours cette fille qui cherchait l’approbation dans les yeux d’une mère. J’étais femme, mais tellement petite face à cette immensité qui me tombait dessus.

Alors comment écrire, comment savoir, comment être sûre que je saurais faire.

Il en  fallut de peu pour que j’abandonne. Il en fallut de peu pour que je trébuche. Que je trébuche sur la peur, mais aussi parfois sur l’ennui d’une vie de mère, d’une vie  à trois. Une vie à trois qui fait mine tous les jours d’être belle et d’en jeter plein la vue.

Et puis la fatigue. Et puis toujours la peur de ne plus savoir faire.

Alors j’ai fait ce que je devais faire. J’ai veillé la nuit, j’ai bercé mes peurs en même temps que lui. Et je les ai même ensemble endormis parfois. J’ai enfreint les règles de ma vie d’avant. J’ai oublié de me maquiller, de sortir, de me laver les cheveux. J’ai écrit. Beaucoup. J’ai abandonné ma guitare pour un piano. J’ai oublié de boire et parfois de fumer. J’ai abandonné le piano et repris ma guitare. J’ai oublié qu’on pouvait être triste, qu’on pouvait aussi faire semblant. J’ai fait si bien comme si… Et naturellement, je n’ai plus fait semblant. Je n’ai plus menti. C’était ma vie désormais.

Je me suis mise à écrire. Pas pour faire un album. Pas pour vendre des disques. Juste pour laisser une trace, et pouvoir dire à mon fils un jour que c’est lui qui m’avait inspiré tout ce beau bordel. Pour qu’il puisse être fier… Ou qu’il ne puisse  pas… Mais qu’il sache qu’écrire, c’était la seule chose que je savais faire.

Et tout s’est enchainé, de journées ensommeillées dans une chambre de bonne, à des nuit acharnées qui cherchaient des refrains. J’ai vu Jérôme, j’ai demandé conseil à Philippe , j’ai demandé de l’aide à Loane et Severin. J’ai encore vu Jérôme, et il a rendu réels des airs que je ne contenais plus. Des mélodies auxquelles je ne croyais pas. Des mots que je fredonnais timidement.

En Mars, nous sommes entrés en studio, et ce fut le début d’un travail acharné, sans lequel je n’aurais rien à vous offrir aujourd’hui. Pour la première fois je crois, j’ai travaillé. Et ça m’a fait un bien fou.

Cette aventure a pris fin au début de l’été, un jour de solstice du mois de juin. Et depuis j’attends, je bouillonne, je trépigne, je crie, je pleure, et j’ai peur.  Je rêve que c’est demain, je prie pour que ça n’arrive jamais, j’espère que vous ne serez pas déçus, je sais que vous ne serez pas déçus.

44 jours, c’est le temps qu’il me reste pour croire que tout est possible. Pour imaginer le meilleur mais aussi le pire. Pour rêver de salles pleines chantant à l’unisson, et de salles vides qui ne connaîtraient pas mon nom.

Depuis c’est la guerre dans ma tronche. c’est la paix dans mon coeur. C’est l’enfer qui ne m’a jamais quittée.

Le 18 février, IL verra le jour. Et je le bercerai, et je le chanterai.

Rien de tout ça n’aurait été possible sans eux.

Ils se reconnaîtront.

Je compte encore les jours. Je compte toujours sur vous J’espère que vous serez au rendez-vous.

-Rose-

 

Vendredi 30 novembre. 20h40. Déjà au lit, sans même avoir mangé. On pourrait croire que je suis punie. J’aurais préféré, mais non, je suis juste prévoyante, sachant que mon fils se réveille gaiement (pas si gaiement d’ailleurs…) un peu avant 6h depuis quelques semaines. (Pour le repas, c’est un choix personnel que je fais, privilégiant un petit encas au lit de type brunch dans une petite heure).
Donc je disais un peu avant 6h (5h53 exactement), il commence par un petit cri, qui laisse encore espérer à un cauchemar ou une autre gêne nocturne sans incidence sur son sommeil. Mais non, ce petit cri se répète, et se fait plus insistant. Quelques minutes après, le mot « Mammman » se fait entendre. Ce mot tant attendu les premiers mois de sa vie, devient le mot que l’on feint de ne plus reconnaître. S’en suit alors le rituel que je vais nommer « head in the ass rituel ». Préparer un biberon illico presto dans le silence et l’obscurité, (Ici, il faut préciser que l’obscurité peut parfois engendrer des accidents de parcours, donc la rupture du silence, donc des pleurs, donc un réveil plus prononcé, et donc l’échec de la pratique. Si vous ne vous sentez pas d’opérer dans le noir, vous pouvez aussi prévoir une brique de blédilait et un biberon sur votre table de chevet…), donc je disais préparer un biberon, lui faire passer, en douce, sans lui dire un mot, sans même montrer son visage, n’être qu’un bras tendu avec un biberon au bout, disparaître aussitôt, refermer la porte, et aller se recoucher comme si de rien était.
Parfois, avec un peu de chance, on peut ne plus avoir de nouvelles jusqu’à 8 ou 9h, parfois, ce n’est qu’un répit de quelques minutes, avant d’entendre à nouveau retentir le petit cri, qui n’est décidément pas une réaction à un cauchemar ou autre gêne nocturne, mais bel et bien le signe d’un réveil franc et définitif.

Voili voilà pour l’explication du pourquoi du comment je suis déjà au lit.
Sinon, comme j’imagine que vous vous en foutez pas mal du sommeil de mon fils, j’ai aussi prévu de vous parler de ce 3ème album, dont on connaît depuis un moment le titre (« Et puis juin »), dont on a découvert récemment la pochette (ci-dessus, ou ci-dessous, ou nulle part d’ailleurs…je sais pas encore si je vais réussir à la joindre à mon blog), dont on a toujours pas la date exacte (fin janvier approximativement) mais dont on sait de source sûre qu’il est magnifiquement merveilleux (si, si, on le sait).
Je pourrais continuer à vous donner des infos que vous connaissez déjà, d’autres qui n’ont aucun intérêt puisque approximatives ou encore mensongères, mais je préfère être magnifiquement merveilleuse à l’image de mon album et tout vous donner, sans retenue. Oui, tout donner, c’est ça que j’me suis dit. Mais là je me suis surtout dit « qu’est-ce que je pourrais leur dire de nouveau, de précis, et de vrai? »… Après avoir retiré de la liste le fait qu’il y aurait un duo avec Bruce Springsteen, que c’était un triple album avec un vinyle bonus de 15 reprises, ou encore qu’il sortait le 30 novembre 2012, il ne me restait plus qu’à vous dévoiler le track listing de cet album. C’est pas grand chose, mais ça fait avancer un peu l’histoire (non? Mais si…)
Attention, roulement de tambour, tatatatatatattatatatatataata…. et BAM!
Le voilà!

1- Aux éclats je ris
2- Mais ça va
3- J’aime (pas)
4- Et puis juin
5- C’est donc rien
6- Je me manque
7- Les pieds dans le bonheur
8-On dit
9- Jamais Paris ne me laisse
10- Mon homme
11- Comme si c’était demain

Mais là, ben j’ai eu un peu honte d’avoir posté un blog juste pour vous dire ça, alors j’ai décidé de vous faire part aussi de ma chanson préférée, qui s’intitule « je me manque », co-composée avec mon amie Loane et de vous en livrer le texte. Si si, je suis comme ça moi.

JE ME MANQUE

je me manque
je sonne creux
j’me contente
de ce que j’peux
je me cherche
je sais pas

où chercher
tellement
j’suis paumée
tellement
j’suis allée
loin de moi

je me manque
je m’en fous
je me donne
rendez vous
et tant pis
si j’viens pas

je me plante
c’est comme ça
j’me languis
de celle
que je ne suis pas

Je me manque
c’est la planque
pour pas vivre
toutes les vies
dont j’aurais eu envie

Ca déconne
quelque part
j’sais pas où
faut que j’aille voir
ailleurs si j’y suis

Je me manque
je suis bien
où j’me fuis
je m’dis rien
je me flanque
à la porte

Je me mens
c’est comme ça
je me hante
j’appuie là
où je suis presque morte

C’que c’est fou
de ne jamais tomber sur soi
n’importe où
je me retrouve pas
dans les rues, dans les bars
ou dans le creux de tes bras

Je me manque
je m’égare
je m’oublie
quelque part
dans un coin
de ma vie

Faut qu’je change
de trottoir
faut qu’je fuis
mon regard
et l’écrin
de l’ennui

Je me manque
je m’en fous
je me crie
au secours
et je reste plantée là

Je me manque
comme je manque
à mes rêves
mon amour
me laisse pas tomber plus bas

Bon, je suis désolée, je peux pas faire plus pour l’instant, sauf balancer mon skeud sur le web, le « leaker » (= »fuiter », mais en plus classe), ce qui serait une sorte de « spoiler » (= »réduction de portance » mais en plus geek) et qui n’aurait même pas un effet de « buzz »(= »ramdam » mais en moins joli), parce que je suis pas Madonna.

Dernière info de haute confidentialité, Rose s’endormira donc encore après minuit, parce que ça lui a pris 3 h pour faire ce post, préparer un brunch, mais surtout retrouver ses codes pour accéder à son blog. (Merci à celle qui me fait tous ces mails-mémo…)

big bisou(=je vous embrasse, mais en plus vahiné),take care(=prenez soin de vous, mais en plus mytho) et surtout, we stay in touch! (=on se tient au courant, mais en plus mégalo)

Une fois que vous avez:
-fait 12 barbeuk (et donc 128 tentatives de feu avortées)
-pris 3 bains dans l’océan atlantique (en feignant l’amour de la vague)
-pris 9 bains dans la méditerranée (en feignant l’amour du galet)
-pris 12 cuites (donc 24 jours de gueule de bois)
-changé 72 couches (et donc vidé 72 poubelles)
-préparé 57 repas (majoritairement refusés arbitrairement par l’intéressé)
-visité 12 carrefours (très instructif, notamment le rayon oenologie )
-Visité 0 sites touristiques (à part les 12 carrefours)
-changé 6 fois par jour de maillot (rapport aux marques du sus-dit maillot)
-pris 4 kg (rapport à la bouffe)
-fait 4 fois des valises pour 3 (la mienne comptant pour 6)
-défait 4 fois des valises pour 3 (même calcul à faire)
– chanté 6 fois la liste à des inconnus (rapport à la ligne 4)
– consulté 200 fois votre boîte mail vide (c’est ici que je dois de préciser que je hais les vacances)
– effacé 150 fois les mails de « vestiaire de copines », « pizza hut »et de « carrefour Ooshop » (mais c’est où qu’on se désabonne, merde??)
-descendu 9 cubis de rosé (et donc 980 glaçons dans les trucs en plastique à glaçons qui te ni*** les doigts)
– tenté d’oublier qu’un bébé de 15 mois c’est pas un adulte de 432 mois (On le sait, mais on essaie toujours un peu quand même…)
-essayé de dormir 25 fois pendant sa micro sieste de 20 min ( nan, j’déconne, j’ai compris au bout de 2 semaines que c’était mort)
– surveillé 48 fois s’il dormait bien au lieu d’aller bronzer (d’ou l’absence total de marque de maillot, mais en contrepartie l’acquisition d’un galbe du mollet très prononcé dû aux allées et venues sur la pointe des pieds)
-Lu 0,5 bouquin (rapport à tout ce qui est précédemment cité)
-descendu 8 packs de redbull (faut bien tenir avec quelque chose les gars…)
-essayé 31 fois de pas manger n’importe quoi (et grossi irrémédiablement 31 fois de suite)
-contemplé 1 seul coucher de soleil (le lever de soleil étant vachement plus fréquent, et beaucoup moins enthousiasmant)

Ben une fois que vous avez fait tout ça, rien de tel que de rentrer chez soi, de retrouver son ordi, ses mails, son frigo, son dressing, ses amis, ses voisins, ses factures, son lit, son yoga, sa psy… Enfin, en vérité, rien de tel que de retrouver Bibiche! (Pour ceux qui suivent les aventures trépidantes de ma vie, c’est la nounou de Solal) (Pour ceux qui suivent les aventures trépidantes de ma vie, Solal, c’est mon fils) (pour ceux qui suivent les aventures trépidantes de ma vie, je gère tout, toute seule, tout le temps… Du moment qu’y a Bibiche…)
Welcome back à tous,
et vivement la suite!
(Nouvelles plus sérieuses à venir… Bibiche est sur le coup…)
R.

Ce week end, c’est pas d’mec, pas d’nounou, pas d’boulot, pas d’soleil, pas d’concert, pas d’sorties nocturnes. Bref, c’est un week-end comme les autres quoi.

Non, parce que les gens, en général, attendent le week-end comme une Laurie en folie sur une chorégraphie de Kamel Ouali. Mais faut se rendre à l’évidence, pour une maman chanteuse en semi come-back, cohabitant avec un technicien intermittent de la présence, en plein « éthiver » Parisien, le week-end, c’est assez  pourri.

Evidemment, j’suis un peu catégorique, et j’extrapole un peu pour que ce soit plus clair, hein. Et je sais déjà  qu’il y a  des personnes positives qui me diraient:

– « Mais pourquoi tu vas pas voir une expo!? » Ce sont les gens-qui-ont-toujours-une-bonne-idée-sous-le-coude. Tu leur réponds en général « oui, c’est vrai, t’as raison, j’vais faire ça », et tu oublies instantanément leur proposition.

Bon en vrai, je me suis rencardée quand même, et j’ai trouvé l’expo à faire, celle de Dylan à la cité de la musique. J’étais même entrain d’acheter les places quand j’ai lu, écrit en tout petit, en bas, à gauche « interdit aux poussettes ». J’ai pensé à mon fils. J’ai pensé à ses 12 kilos, je suis passée à autre chose.

– « Tu devrais aller au jardin d’acclimatation » Spécialité des gens-qui-ont-jamais-peur-de-faire-la-queue-pendant-des-heures-sous-la-pluie. Ces derniers sont très dangereux, et pourraient tuer père et mère pour que leur marmaille puisse courir dans la nature, s’emerveiller au jardin enchanté, ou se poiler devant le théâtre de guignol.  De bons parents quoi…Et je leur tire mon chapeau.

J’ai même pas cherché à acheter les places.

– « Ben, passe à la maison ce week-end! » Ce sont d’ailleurs ces gens-qui-disent-toujours-ben-passe-à-la-maison-ce-week-end! »-sans aucune précision ni du jour ni de l’heure bien évidemment- Ceux qui étrangement subissent une panne de réseau mobile généralisée mais localisée chez eux, ce même week-end.

J’espère qu’aucun de mes amis ne lit ce blog

– « T’es toute seule avec ton fils? Vous allez vous éclater comme des p’tits fous! » Nous sommes ici en présence de gens-qui-savent-pas-que-pour-s’éclater-avec-quelqu’un-faut-pas-avoir-33-ans-d’écart-avec-lui. Ces gens là n’ont d’ailleurs jamais passé plus de 2h avec un être de 34 ans leur cadet. J’ai vraiment hâte que ces mêmes gens puissent s’éclater comme des p’tits fous tout un week end pluvieux de juillet avec leur progéniture.

Je crois que vous commencez à me connaître, et que vous savez discerner mes grands moments de second degré. Vous aurez compris qu’il n’y en avait pas dans ce blog. (Alors que là, maintenant oui! Haha, vous me suivez? non? Bon…).

Pour ceux qui comme ce fameux Joachim penseraient que je suis traumatisée de la vie, je vous rassure, ça va être un chouette week end, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, qu’on sorte ou qu’on reste devant baby TV, juste parce qu’il est là, avec moi. (Et là? 1er ou 2nd degré?Vous me suivez? non? Bon..)

Excellent week end à vous, à toi, qui a toujours une bonne idée sous le coude,  à toi qui a pas peur de faire la queue sous la pluie, et même à toi, qui lance des invitations en l’air à une fille désespérée et traumatisée. Et puis aller, à toi,  Joachim, journaliste clairvoyant et avant-gardiste! (et là?…)

Alors, comme vous le savez peut-être déjà, je suis rentrée en studio cette semaine, et à dire vrai, on fait pas du studio pour le fun, comme ça,  hein, vu le tarif horaire (un smiley d’humour que je ne maîtrise pas, ou un Lol avec plusieurs « o » que je n’ose pas, sont à imaginer ici). Donc, pour votre plus grand bonheur à tous (je crois que pour l’instant vous êtes environ 200. C’est très bien, mais faudra quand même faire mieux pour la sortie de l’album, hein..), mais surtout pour le mien, et celui de Jérome Plasseraud, qu’on-ne-présente-plus-mais-que-je-présente-quand-même-au-cas-où, mon guitariste tant aimé et tant jalousé, pour lequel j’ai obtenu l’exclusivité les 2 prochains mois, (d’ailleurs si vous le voyez jouer ailleurs, spécialement avec des pseudos-chanteuses-à-part-Loane, merci de m’en tenir informée, cela pourrait être définitivement une cause de rupture à son contrat, et le renverrait donc à sa passion première, le bénévolat), donc je disais, pour le plus grand bonheur de mon père, j’enregistrerai mes nouvelles chansons fin fevrier et durant tout le mois de mars. Vous aurez évidemment des info Facebook et twitter (je sais pas twitter, mais y a un mec chez twitter qui attend que je poste sur le facebook de Rose, et s’empresse de relayer l’info), des photos (je sais pas poster des photos, mais y a une nana sympa, pendant ses heures de boulot,  qui attend que je poste des photos sur le facebook de Rose, et s’empresse de relayer l’info sur mon blog), et même des textos, enfin pour ceux que j’ai dans mon répertoire, c’est à dire aucun d’entre vous (si vous désirez faire partie de la mailing liste, merci de laisser vos numéros, et un gars hyper sympa s’empressera de vous envoyer des messages personnalisés vous laissant judicieusement croire que c’est bel et bien moi.)

Bref, (j’ai l’impression qu’on a plus le droit d’utiliser ce mot rapport au gars de canal  qui l’a fait breveter et nous a tous ni**és par la même occasion), restez aware (expression brevetée aussi), et ne cessez jamais de croire en mon grand et merveilleux retour.

I will allways love you (il est de moi celui là).

 

16h48.

chambre de bonne. Il fait sombre. le personnage principale est vêtue d’un slim gris et d’un long pull noir (Elle a pris 2 kg en 2 jours). Une guitare à la main. Juste pour faire bien. Soudain, elle la pose au sol, et se jette sur son ordinateur portable. Elle se lance alors dans une écriture frénétique et automatique. Ce que vous allez lire, en sera la retranscription exacte. D’où le manque d’intérêt total de ce texte.

« Putain, mais merde, c’est quoi ce bordel? En fait, même quand je pense, j’suis vulgaire?… Ca fait 4 heures que je suis enfermée. J’ai déjà dévalisé le stock de cake Bonne Maman que je planque en cas de guerre.. En bas, mon amour de fils, et sa nounou. Ne pas aller espionner. Ne pas aller me ravitailler en cake. Ne pas sortir de la pièce. Ne pas penser que je suis bonne à rien. Ne pas penser tout court. Ne pas aller traîner sur Facebook.  Non, moi j’ai juste le droit d’écrire, de chanter, de composer. Pas de danser, hein, faut pas déconner, on est pas dans Un, Dos Tres non plus…Tiens ça me donne une idée pour une chanson. Ah, non en fait. Bon, je vais partir du postulat de base d’origine antérieur au commencement que je vais bien, et qu’il faut que je le dise. Euh non… mais non, c’est chiant quelqu’un qui va bien. très chiant. Non, mais franchement, j’suis sûre que ça m’irait bien d’être blonde. Quand j’y pense, quel con ce coiffeur! « blablablabla vous avez la peau trop mate et des yeux trop petits… », non mais quoi, maintenant tu fais une séance d’UV, et t’as plus le droit d’être blonde? Et quel rapport les yeux trop petits? Y a pas de chinoises blondes? Hein? Non? Bon… Mais, sinon,  dimanche, c’est encore loin? Vendredi, samedi, dimanche…3 jours, encore 3 jours sans lui…Je sais même pas faire marcher la télé. enfin si, si je me penche un peu sur le truc, j’pense que j’suis pas plus conne qu’une autre, et que j’y arriverai. En même temps, j’ai toujours pas mon permis… et Zazie non plus elle l’a pas, alors ça va. Ouais ça va. Enfin, Ca va comme un vendredi qui est trop loin de dimanche…. »

Je vous épargne la suite.

A bon entendeur,