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Entre nous, je crois que ça avance. Je peux même affirmer que je tiens le bon bout. En tous les cas, y a des nouveaux titres, et ça c’est pas rien. (Non, vous les écouterez pas tout de suite, et oui je vous jure qu’ils existent!). Parait même que je pourrais rentrer en studio cet hiver, et vous balancer un opus avant l’été! Oyez Oyez, résonnez obois et fleurissez trompettes, soyez moultes prêts pour le grand retour de la ménestrelle Rose!  (non…pas toi papa…t’es prêt depuis 3 ans toi…).

Sinon, la vie, tout ça quoi, ben ça va. Rien de spécial. Ah si, j’ai retrouvé ma ligne!(celle du premier album, hein, parce que celle du 2nd ressemblait étrangement à une grossesse nerveuse, voire un déni de minceur.) Je le clame haut et fort, parce que ça ne dure jamais longtemps, donc je préfère vous le dire, au cas ou je replonge tel un baleineau… que vous sachiez qu’il y a eu une période intermédiaire entre les 2 baleineaux quoi…. )

Rien de spécial donc. Je passe certaines journées de mère au foyer et d’autres de mère dans la chambre de bonne, à écrire et composer. Et dans les 2 cas, je me sens coupable. Soit de pas travailler, soit de pas m’occuper de mon fils. Mais il paraît que c’est le lot de toutes les mères qui reprennent le boulot. Sauf que quand ton  boulot, il se situe à 3 étages de ton fils, ben t’y penses tout le temps. T’as envie d’aller espionner, vérifier que la nounou mate pas « attention a la marche » pendant que ton fils explore les câbles de la freebox  (j’déconne, mon fils a 5 mois, et n’a toujours pas essayé d’explorer quoi que ce soit, même pas mes purées maison). En fait, il s’agirait surtout de vérifier qu’elle fait pas tout mieux que toi, et que mon gamin, ben il va pas me dire un jour « mais non! tu fais pas comme Bibiche! » (ah oui, elle s’appelle bibiche. Raison principale de son embauche d’ailleurs. C’est pas trop la classe une nounou qui a un nom a se faire bouffer par un loup?). En vrai, je crois qu’elle est chouette Bibiche, et que je peux aller glander les yeux fermer. Oui, parce que c’est bien beau de dire « je monte,  je vais bosser ». Mais quand tu te retrouves nez à nez avec ta guitare et ton ordi, ben bizarrement, y a toujours un épisode d’un truc que t’as pas vu, qui traine sur ton bureau, et qui te mène au canap, et qui te mène à la sieste. Et quand t’émerges, tu te dis « bon aller, là j’y vais », et puis tu te réponds à toi même dans la foulée « ouais, mais où? ». Ce jeu d’auto-question-réponse peut souvent te faire traîner jusqu’à 18h, l’heure à laquelle tu dois libérer la nounou. Et tu redescends, penaude, mais en feignant évidemment non seulement la fatigue, mais une grande satisfaction (j’appelle ça la tronche de « putain, c’était chaud, mais je l’ai plié en 2 ce tube!) Evidemment, c’est pas tous les jours comme ça, hein, rassurez-vous!

Mais bon, c’est pas simple de bosser seule, et sans patron. (j’espère que ma maison de disque ne lit pas ce blog…)

Heureusement, lorsque j’ai une nouvelle chanson, je file chez mon guitariste-qu’on-ne présente-plus-mais-que-je-présente-quand-même-au-cas-ou, Jérôme Plasseraud (quand il est pas en répète/balance/concert/promo/plan drague avec une de ses pseudo-chanteuses à la c*n), ou encore, chez Severin, mon nouveau meilleur ami, pour rendre jaloux l’autre ingrat….. On retravaille mes morceaux, on les enregistre, on change 12 fois de tempo (souvent je suis très sûre de mon tempo, jusqu’à qu’on ait tout enregistré et que je balance « c’est lent, non? »), de tonalité (qui peut varier selon si j’ai mis des talons, si j’ai fait un brushing, si je me prends pour Mylène Farmer ou pour Maurane…mais surtout selon du nombre de clopes/paquets envoyées la veille), d’arrangements (en général, ça va de « je veux une ballade introspective et épurée avec pour seul guide intemporel et mystificateur, mes pickings à la Roch Voisine », à « tu vois Coldplay? ben en mieux »…et on fait en sorte que je puisse passer à autre chose dès le lendemain. Oui parce que je suis pas une besogneuse, vous diront mes amis qui me qualifient, respectivement et respectablement de « branleuse » et de « cossarde » (devinez qui dit quoi), mais en attendant, c’est qui la patronne? Hein, c’est qui?

Ca faisait un bail que je voulais vous donner des news, mais comme d’habitude, ma fainéantise m’en a empêchée… Si seulement vous pouviez voir ma  tronche de « putain, c’était chaud, mais je l’ai plié en 2 ce blog! ».

 

4 mois déjà. 4 mois à peine. 4 mois que je suis mère, qu’il est mon fils, qu’on est 3. Déjà 4 mois qu’on est heureux quoi.
C’est bien beau tout ça, vous me direz, mais la musique? Ca me rappelle que j’ai passé toute la semaine dernière, à Nice, à me justifier face à des questions, pertinentes certes, mais quelque peu accablantes:
« alors c’est fini, tu chantes plus? » (Elle a pas entendu mes berceuses celle-là), « on te voit plus à la télé » (Ah bon? Meme pas une petite redif?) « tu te consacres à ta vie de mère? » (merde, j’ai raté un truc? Y a une vie de mère commune à toutes les mères du monde, et on m’a pas prévenue?). Ou encore « on attend toujours ton 2ème album! »(…Tiens, tiens… Intéressant…Moi qui pensait que cet album avait connu un succès notoire… je comprends vraiment pas…) Même mon père m’a avoué, sur le ton de la confidence: « tout le monde t’attend, tu sais ». Je me suis juste demandé s’il avait créé une base de données mondiale, et s’il avait organisé une sorte de référendum géant, avec une seule et unique question: « attendez-vous le retour de Rose? », et « tout le monde » aurait répondu un « oui » franc et massif. Il n’aurait pas même reçu un « c’est qui Rose? » ou « un peu, mais pas vraiment », ou même « non, et bon débarras » …. Bref, Apparemment, à l’unanimité, je manque….Enfin à mon père surtout….

Alors, pour faire taire toutes ces rumeurs de fin de (si courte) carrière, et mettre fin à la dépression de mon père, j’ai repris ma guitare, mais surtout mon guitariste, qu’on ne présente plus, (enfin je préfère quand même le présenter au cas où, Monsieur Jérôme Plasseraud), et je me suis remise au boulot. Je dis boulot, mais c’est pas le bagne, hein, cf les horaires notamment (16h/18h), rapport à mon guitariste, qui n’est pas uniquement MON guitariste mais aussi celui d’autres chanteuses, et c’est tout à son honneur, et je prends ça très très bien, et je trouve ça super top, c’est formidable, vraiment…Il va pas s’arrêter de bosser quand je fais des bébés, hein…. Aucune jalousie mal placée de ma part. Du tout. Donc, je disais, rapport à mon guitariste ingrât qui travaille avec d’autres pseudos chanteuses, mais aussi rapport à mon fils, que je peux pas laisser plus de 2 heures sans convulser dans d’atroces souffrances…
Donc vous voyez, vous qui m’attendez, rassurez donc TOUT LE MONDE autour de vous, et dites-lui bien, à ce fameux tout le monde, que Rose revient…On sait pas vraiment quand, mais elle revient. Promis.

Par où commencer? Par le début peut-être. Par toi, mon ange. Par toi, Solal.
Je suis née le 8 juin, et avant… Ben avant, c’est du baratin. Avant, c’est du n’importe quoi. Du n’importe quoi indispensable, hein, puisque ça m’a menée à toi. Depuis, je dors, par intermittence, et je t’aime, en continu. Depuis, j’ai la tête dans tes couches, et j’ai mal au ventre quand y a rien dedans. Depuis, je rebois (à peine… 9 mois, merde!), et c’est toi qui vomis. Depuis, j’appelle ma mère toutes les 2 heures (« il a fait son rot à 12h43, et son caca était jaune-d’or-mi-mou-mi-plâtre) », je revois ma psy (« j’ai rêvé qu’il tombait du 6ème étage, mais arrivé en bas, il avait 18 ans, il était punk, et me disait d’aller me trouver un autre fils à emmerder), je squatte les forums des maternelles (« mon fils régurgite par le nez quand je lui chante une berceuse »).
Depuis, je me demande ce que veut bien dire l’expression « dormir comme un bébé ». J’aurais bien opté pour l’expression « dormir comme un père à l’ouïe réduite ». Depuis, je me fais les ongles quand ça lui chante, mais je fais des brushings à tout va (il adore le bruit du séchoir. Un futur Franck Provost? Nan, j’déconne, il est chirurgien-pianiste-archéologue-rock star-sauveur de bébé tortues…). Depuis, Je regarde dans les poussettes des autres, juste pour vérifier que c’est le mien le plus beau. Depuis, je suis en régression permanente, et m’ébahis d’un sourire furtif qui ne m’est même pas destiné, d’un doigt de pied tordu »trop mignon », ou d’un strabisme divergent tout choupinet (seule preuve véritable que c’est bien mon fils, vu que c’est la « têtasonpère »).
Chaque jour, j’ai l’impression que c’est pas réel, tellement ça l’est pas…Et puis je me dis qu’on va te reprendre, que c’est pas possible que tu sois rien qu’à moi, et que je sois rien qu’à toi. Mais personne ne te reprend, et on s’appartient. On se découvre, et on est indulgent…enfin surtout toi. Parce que moi, ben j’interprète tes maux et tes sourires comme je peux. Je suis maladroite, et tu t’en fous, et tu voudrais personne d’autre comme mère…du moins, c’est ce que je me répète pour pas appeler de moi-même les services sociaux…
Tu es sorti de moi, et moi je suis à ta merci pour le restant de mes jours. Le pire, c’est que ça me rend heureuse.
Moi qui croyais avoir tout compris à la vie. Je commence à peine à y voir clair…

En ce magnifique jour de juillet, où la température avoisine les 12 degrés à Paris, je constate que vous êtes toujours là!
Alors pas aujourd’hui, hein, mais demain (ou presque), je vous promets un vrai post, avec des vraies news sur mon vrai fils, avec des blagues en veux-tu en voilà, mais aussi de l’émotion à foison, et des infos sur la vie de maman (ou la non vie de maman selon les jours). Promis promis, si Solal me laisse 10 secondes, je vous ponds ça dans la semaine…toute façon, j’ai déjà bien avancé dessus (si si…bon, non non…mais j’ai tout en tête)
M’enfin, c’était surtout pour vous dire que c’est pas moi qui boycotte mon blog (ben non, ça serait pas très intelligent, hein), et que je sais pas ce qu’il s’est passé durant ce bug de blog. J’espère juste qu’ils vont pas me le fermer pour inactivité blogale…
Je vous kiss bien fort, entre 2 rots.
K.

j’ai les j’tons. La trouille, les chocottes. Une vraie peur Bleue. Je sais pas pourquoi on appelle ça une peur « bleue ». C’est vrai, ça sonne pas comme ça devrait une peur bleue. On dirait un truc tout doux, moelleux, douillet, contre lequel on voudrait se blottir. Une peur bleue. Peut être que c’est pour ça en fait. On se crée des peurs pour pouvoir s’y coller, s’endormir en les serrant très fort, comme sa première peluche. Elles nous rassurent, et nous donnent sûrement l’impression d’être encore des enfants.
N’empêche que j’ai la trouille de devenir mère. Certes, la souffrance physique de l’acte en lui-même me terrorise, mais pas seulement. Je suis tellement flippée que je ne peux me résoudre à faire cette foutue valise pour la maternité (il faut quoi à part un Ipad?). Tellement que je lis déjà du Dolto (Elle est très forte, mais c’est quand même pas très rassurant de savoir qu’un mec qui a chanté « tireli ponpon sur le chiwawa » était son fils). Disons que je me sens encore une fois à l’envers, alors que pour une fois, je suis exactement à l’endroit où je dois être.
J’ai peur de tout en fait… De l’amour que je vais devoir donner et de celui que je vais devoir retenir. Peur de ne pas être faite pour ça ou de n’être finalement faite que pour ça. J’ai peur de ne rien avoir à lui chanter, peur qu’il n’aime pas le son de ma voix (comment serait-ce possible vous me direz, n’est-ce pas???)… J’ai peur de le préférer au monde entier, de le préférer à moi, à ma vie d’avant. J’ai peur de le bercer, de lui faire mal, de l’habituer à moi et de le rendre dépendant ; j’ai peur de le rendre indépendant.
J’ai peur du sang, (a fortiori du sang de mon sang…) , peur des néons pâles des hôpitaux, des cordons ombilicaux à faire couper par des papa terrorisés, des contractions qu’il faut chronométrer pour être sûr que c’est bien le moment de flipper encore plus, peur des textos groupés qui disent que l’enfant et sa maman se portent à merveille (ça veut donc dire qu’il peut en être autrement ?). J’ai peur de ne plus faire l’amour, peur de ne plus faire la guerre…Peur de donner le sein, de donner du sens, de donner du temps, de donner tout court. Moi qui ai toujours pris. Moi qui suis très douée pour voler, garder, épuiser, user, profiter… Saurai-je offrir, rendre, m’épuiser, m’user, m’oublier?
Il paraît que ça se fait tout seul, que l’instinct maternel est plus fort que tout. Mais qu’est-ce que j’en sais moi, de l’instinct maternel. J’ai même lu des trucs qui disaient que ça existait pas, l’instinct maternel…Que sinon, une mère, sans avoir jamais vu son enfant, pourrait le reconnaître entre mille. (Et ce n’est apparemment pas le cas, rapport aux bracelets de type entrée de boite de nuit qu’on colle aux nouveaux nés dès leur arrivée dans ce monde, pour éviter l’erreur redoutée par toute la génération de « la vie est un long fleuve tranquille »… Pas de chance pour cette génération, déjà traumatisée par les dents de la mer….) Bref, j’imagine qu’il faudra donc attendre quelques semaines, 5, voir 4, peut-être même moins (par pitié!!…), pour en avoir le coeur net, et savoir enfin comment ça sera dedans quand il sera dehors…

Je suis vraiment désolée, mais j’ai pas eu une minute a moi ces derniers temps…(Si il n’y a, ne serait-ce qu’une personne, pour croire à cette phrase, je n’aurais pas perdu ma journée…)
Non, en vrai de vrai, moins on en fait, ben…moins on en fait. C’est mathématiquement prouvé. Et puis c’est pas comme si j’avais l’impression que ma vie valait vraiment la peine de faire l’objet d’un étalage médiatique en ce moment…Enfin vous voyez quoi, on peut pas dire que je sois charette, over bookée, ric-rac, sur le fil du rasoir, busy-busy, PowWow (plenty of work, why oh why? Faites tourner, je sens qu’il va faire un carton celui-là), hyper ICalisé, sous l’eau, dans l’jus…bref, j’ai pas la win quoi…
Ca fait quoi? 1 mois depuis ce fameux concert au Tokyo Art? J’ai l’impression que ça fait un an… et c’est comme ça pour tout…tout est multiplié en moyenne par 12. « Ca fait au moins 24 heures que j’ai pas mangé », « …7 ans que je m’en suis pas collé une bonne », « ….18 ans que j’ai pas fait une chanson? », « j’ai fait 12h de Yoga cette semaine », « …mon fils est prévu pour juin 2013″ (Il faut savoir que ça marche aussi en sens inverse: »…non, sérieux, j’ai pris quoi, un kilo ce mois-ci… », j’ai regardé la télé une petite demi-heure », « j’ai mangé 50 g de pâtes »…)
Bref, le temps est long, trèèèès long, trop long….
Alors du coup, je vais faire bref, histoire de pas trop vous communiquer mon ennui et mon impatience…
Certes, il semblerait que je sois entrain de créer (presque) toute seule l’Oeuvre Majeure de ma vie. Mais il y a une contre partie à cette autonomie anatomique: la dépendance physique de son entière personne vis-à-vis d’un 1/3, (voir sa moitié).
Par exemple, ne plus pouvoir se relever du canapé (entre autres) sans un quelconque système de traction.
Ou encore, ne plus pouvoir dormir qu’une heure sur 2, en sachant que l’autre heure est intégralement employée à gémir et chouiner, pour espérer bénéficier de la compassion forcée du fameux 1/3.
Ne plus effectuer à pieds les distances supérieures ou égales à 50m (à diviser par 12 aussi). (N.B: Si le permis de conduire n’a toujours pas fait pas partie de vos dernières acquisitions, le dénommé « 1/3 » jouera un rôle primordial dans tous vos déplacements.)

Sinon, côté musique, le néant. Mais comme disait cette fameuse chanteuse des années 2000 (la TCR pour ceux qui suivent ce blog avec acharnement, indulgence, et courage), à son heure de non apogée, avec ses 10 kilos en trop très mal répartis, « le talent n’est jamais loin du néant ».
A méditer.

Rose

Alors voilà, 5 mois. 5 mois, et maintenant il bouge! Il bouge, et à chaque mouvement, je le connais mieux. J’anticipe ses gestes…un bout de chocolat entraîne un coup de pied à droite, ce qui signifie que je ne vais pas tarder à sentir un frôlement en bas à gauche… Et ce frôlement en bas à gauche veut clairement dire « encore du chocolat! ». C’est un cercle vicieux, un peu comme pour les cacahuètes, pour ceux qui connaissent les métaphores historiques de Jean-Claude-Van-Dame. Le « mouvement perpétuel à la portée de l’homme ». Il explique ce phénomène comme ceci: les cacahuètes ça donne soif, alors tu bois une bière, mais la bière, ça donne envie de cacahuètes…une révolution quoi!

Sinon, le mois dernier, j’ai été promener mon ventre dans les îles…Ben oui, il me réclamait du soleil (et des pancakes). Ca nous a fait du bien. Tellement, que bébé a pris 3,5 kg! (Je comprends toujours pas pourquoi il ne pèse que 700g d’ailleurs…).

Clarins était le sponsor officiel de mon voyage. Gel jambes lourdes (ça fonctionne, en tant normal, si on a pas 9 heures de vol dans les jambes justement, et que les bas de contention nous ont pas fait un oedème au niveau du mollet), écran total (qui protège totalement donc et surtout des remarques du type « wouah, t’as bonne mine! t’es partie au soleil?), huile tonic (qui tonifie surtout les bras de celui qui est censé l’appliquer tous les soirs), huile anti-eau (une utopie quand on se rend compte qu’on a même de la cellulite dans les tibias), Un lift-visage-plus-anti-tâche-anti-âge (anti-âge veut dire littéralement contre l’âge…mouais…ça sent quand même l’arnaque), Un sérum actif à l’huile de jojoba et banane pilée topping caramel aux extraits d’amande douces amères d’Afrique Australe sur son lit de crème fouettée et éclats de cookie chocolat blanc….Oh merde, je m’égare… Bref une valise pleine de crèmes, dont la moitié se sont ouvertes pendant le vol, constituant ainsi au fond du sac LA crème multi fonctions imparable. (ça va je déconne, j’ai quand même pas été racler le fond de ma valise…quoique le prix des produits Clarins…Non, j’ai pas fait ça j’vous dit)

Me voilà parée pour St Martin. Pour le coup, rien à redire. Chaque plage ressemble aux photos des catalogues de voyage, en mieux. Si si, en mieux! Le paradis…Des étendues de sable blanc et de mer turquoise, qui se mariaient à merveille avec mes yeux couleur océan, mes cheveux couleur miel effet brûlé, et mon somptueux corps de déesse…Enfin de déesse des mammifère marin, du type baleine blanche (écran total oblige)… Quoique j’aie pris aussi l’allure d’un poisson clown un peu plus tard (bah oui, essayez d’appliquer un écran total uniformément sur tout le corps vous…).

Donc le paradis je vous disais… Le temps impeccable, 25 degrés, même pas chaud, même pas froid (je me suis plaint quand même, hein, sinon c’est pas drôle). Mon homme, un amour (comme d’habitude vous me direz), moi, un ange (venu du ciel pour tester sa patience…). Le buffet petit déjeuner (pourquoi on dit « petit »?), une merveille. (en parlant du buffet, paraît que j’ai un super pouvoir, outre celui de pouvoir uriner toutes les 20 minutes, celui de réussir à engloutir un nombre stupéfiant de viennoiseries en un rien de temps, et sans vomir s’il vous plaît (si seulement je savais…), et même pas pour gagner un jeu télévisé (si quelqu’un veut m’inscrire, j’suis partante). J’y peux rien, c’est l’effet buffet. Chez Flunch, je suis pareil).

Mais comme le dit si bien mon père, toutes les bonnes choses ont une fin (il m’a appris ce proverbe quand il venait me chercher à des boum une demi heure après m’y avoir accompagnée, parce qu’il avait plus d’essence pour faire des tours dans l’quartier), et il a bien fallut revenir à Paris. Paraît que j’ai évité la « vague de grand froid »…Tu parles…Parce que là c’est quoi? La vague de chaleur? Et puis pourquoi ils ont cette gueule les gens qui travaillent? Et pourquoi j’écris pas? Et pourquoi je perds forme humaine jour après jour??? Hein, Et c’est quand que je vois sa tête à mon fils? Ah oui, j’vous avait pas dit ça non plus…C’est pas demain la veille que je vais la finir, cette liste, moi…

xxx

R.

D’habitude, quand j’ai le moral à zéro, je vais m’acheter une paire de pompes. Etant donné que je n’ai plus droit aux talons, rapport à ma mauvaise circulation sanguine (c’est pas toutes les femmes, hein, c’est comme une sorte de loterie hormonale et génétique, durant laquelle j’aurai apparemment tout remporté: jambes lourdes, prise de poids intempestive et incontrôlable, sciatique, envie intolérable de sucre….) et que mes pieds ont, comment dire, un peu « enflé », je pense qu’une paire de sandale de touriste allemand Batta bradée à 50% fera l’affaire. J’vais quand même pas claquer 700 euros dans des Louboutins, plates, en taille 40, pour une utilisation maximale de 4 mois! (oui, parce que j’espère encore retrouver forme humaine après l’accouchement…)

Bon, sinon, si on passe ces petits désagréments qui ne sont finalement que superficiels par rapport à la joie que je peux ressentir chaque jour, c’est extraordinaire de se sentir un peu comme une bonbonne remplie d’eau et d’air, vraiment! On s’en lasse pas…

Quand je vois ces filles dans la rue, limite sur le point d’accoucher, qui ressemblent à Olive, ayant avalé une olive (aller, 2), je me dis que c’est vraiment injuste. Mais attention, faut pas s’y méprendre, je leur souhaite tout le bonheur du monde!(…en plus d’un mycose évidemment…).

Non, plus sérieusement, à part ça, ça va. (Mais y a quoi à part ça?).

Le plus inquiétant en fait, c’est cette façon que j’ai de me tenir, à la Mawi téwèse, jolie et débordante mama africaine, mains sur les hanches, le bidon en avant, alors que ça ne fait que 4 mois (moins des poussières….). « Qu’est ce que ça va être au 8ème moi, hein??? » (mon homme, un peu inquiet, à juste titre me direz-vous…)

En parlant de mon homme, LES hommes en général je suppose,  ont une manie assez agaçante avec leur femme enceinte. Par exemple, si on les envoie chercher quelque chose de précis dont on a trèèèèèès envie, du type cheese cake (au fromage de brebis 0%),  aux fruits rouges (mais sans myrtilles), meringué (juste sur le dessus), sur lit de pâte brisée (mais pas trop cuite), et ben lui, s’il trouve pas, ne supportant pas dans sa fierté de mâle, rentrer les mains vides, va revenir avec une boîte énorme de chez Lenôtre, comportant moult pâtisseries en tout genre, n’ayant aucun rapport avec la commande initiale, souvent très portées sur le chocolat sous toutes ses formes, et en nous jetant un très affirmé « j’ai fait tout le quartier, y a pas de cheese cake mon amour ». Que répondre à ça? C’est si tendre et attentionné, maladroit, et adorable. C’est si masculin. Ca devrait  faire plaisir, et puis j’aime le chocolat en temps normal…. Et ben là, j’ai envie de lui mettre sa boîte Lenôtre dans Le sien, et j’ai les larmes qui montent en 2 temps 3 mouvements, comme si on m’avait annoncé la mort d’un proche (ou d’un gentil inconnu, soyons un peu plausible), et lui « mais qu’est-ce qu’il t’arrive? », et moi « rien », et lui « ben si, j’vois bien que ça va pas. Qu’est-ce qu’il y a? »….Y a que c’est le seul putain de truc que j’ai le droit de faire, manger ce foutu cheese cake, et encore en me planquant du monde entier, et que t’es pas foutu de m’en trouver un! Bon ça c’est ce que je pense en mon for intérieur, secrètement, , mais évidemment je réponds en reniflant: « les hormones chéri, c’est les hormones »…

Je vous passe les histoires de vessie (c’est moche), de crampes (très moche), de réveillon champomy (encore plus moche), de pétage de plombs dans les cabines d’essayage (on pourrait passer à l’éclairage bougie s’il vous plait?), de nouvelles histoires de piscine et de bonnet (la tête aussi elle gonfle ouais), de berceuse (déjà prête, et déjà ennemie numéro 1 de mon mec rapport à ma manie de la fredonner toute la journée), de bas de contention (qui devraient s’appeler bas de « contorsion » rapport à la position anti-naturelle que tu dois adopter pour enfiler ces instruments de torture, fort sexy je dois avouer), les pertes d’équilibre (déjà?), les crises de boulimie (encore?), les rêves dans lesquels tu perds soit tes dents, soit tes cheveux, soit du poids (non j’déconne, même pas en rêve t’y a droit à ça), ou les 2 en même temps et ta dignité en prime, les séances de psy où tu racontes les rêves dans lesquels tu perds soit tes dents, soit tes cheveux, soit  les 2 en même temps et ta dignité en prime…Voilà en bref, ou j’en suis à J-159. Et je me dis finalement que c’est pas grand chose, 159 jours, hein?…Enfin pour celui qui doit courir les opérations-challenge-boulangeries et me supporter en cas d’échec, ça risque de paraître un peu plus long…En tous les cas, sûr que là où il est, mon p’tit bout, et surtout s’il m’entends me lamenter comme ça, ben il doit pas être pressé de la rencontrer, sa tarée de mère…

J’ai nagé 45 min! 30 bassins de 25 m…Ca fait même pas un kilomètre, et je me sens déjà accroc….Bon, j’ai quand même un léger doute rapport au fait que mes activités sportives (et non sportives d’ailleurs), hormis le yoga (merci Cathy, cf vieux post d’un jeudi optimiste), n’ont jamais dépassé les 3 séances, mais il faut y croire, sinon, à quoi bon avoir pris la carte « je-prends-30-entrées-pour me motiver-elle finira-pas-a-la-poubelle »?

Le souci avec la piscine, c’est le avant/après, parce que pendant, on est plutôt bien à barboter dans l’eau tiède avec les petites vieilles qui ont moins de cellulite que toi. Mais les vestiaires, cette odeur de chlore qui sent fort le cafard du sport au lycée, (enfin surtout les mots d’excuse du sport au lycée), ce sol mouillé qui oblige tout le monde à marcher sur la pointe des pieds avec dégoût (comme si on savait pas d’où ça pouvait venir, toute cette eau…), les bonnets (qui te ramènent à tes origines spermatozoïdales), les douches à direction aléatoire (si le bonnet t’avais protégé les cheveux jusque là, ben c’est foutu, t’es bonne pour le séchoir…cf plus bas), les casiers, que tu fermes toujours avant d’avoir enregistré ton code, en disant « et merde… », ce qui t’oblige en sortant à aller demander de l’aide, en maillot une pièce Arena trop petit qui te fait une culotte de cheval (alors qu’en vrai, ben t’en as pas, de culotte de cheval), avec la marque du bonnet/lunette incrustée dans le front, et le rimel bien dégoulinant (ben ouais, je me répète, mais je ne  me démaquille qu’en situation extrême, du type opération en anesthésie générale, ou séance d’UV… Y a des maîtres nageurs quand même, merde…)

Bon, si t’arrives à passer le cap vestiaire, alors là, c’est banco bingo le ponpon sur le chiwawa! Tu peux faire aisément du sport pendant plus d’une 1h, alors que dans la vraie vie, ton corps pèse une tonne et que 10 min de course à pied te font cracher tes poumons sponsorisés par Philips Morris. Par contre quand tu ressors de l’eau, c’est comme « l’avant piscine », sauf qu’en plus, les quelques premières secondes sur la terre ferme tu es un poil ridicule, rapport au fait que t’avais presque oublié que t’avais des jambes (lourdes) et que tu te souviens subitement que non, tu n’es pas une sirène. Pour ne rien gâcher au plaisir, les séchoirs à cheveux sont placés toujours  trop haut, histoire de te sècher juste le haut du crâne. Tu ressors donc naturellement avec la coupe mulet 1989 (mais pas raide, hein, ça serait trop beau), et tu te dépêches de rentrer chez toi, en priant de ne croiser personne sur le chemin retour, pas même la concierge (qui a pourtant la même coupe que toi.)

Et le soir, alors le soir, on se sent bien, mais bien, et fière, si fière, qu’on répète à son mec « Tu te rends compte, j’ai nagé presque 1 km! » (…et lui qui  pense  « pourquoi tu dis pas 750 m? »), ou encore « j’vais y aller tous les jours! » (et lui tout bas: « ouais, juste après ton heure de code.. »), « C’est fou c’que c’est bon de faire du sport tu vois! » (… »t’essaies de convaincre qui là? »), « tu trouves pas que j’ai déjà maigri? » (après avoir évidemment et trèèèès rapidement confirmé vos dires, en son for intérieur: « ouais, tu fonds à vue d’oeil chérie… N’y retourne plus, ça peut être dangereux, rapport à l’invisibilité..)

N’empêche que j’avais 800g de plus sur la balance ce matin, alors que j’avais fait du yoga le matin à la maison, avec la Wii fit, vous savez comme chouchou, ou Loulou j’sais plus, avec la pouf*ass* virtuelle qui te dit « vous avez beaucoup tremblé durant cette séance »,ou encore « votre âge Wii fit est de 47 ans! » oh ça va, t’façons j’ai l’impression d’avoir 70 ans depuis quelques mois…), piscine donc l’après-midi, poisson blanc à midi et soupe le soir, (pas la peine de vous dire ce que j’ai mangé entre les 2 repas, hein…Ca creuse la piscine….) et même que ça me donne envie de pleurer de bon matin. En même temps, c’est peut-être un peu normal, rapport au Petit Etre qui grandit en moi..Ah! j’vous l’avais pas dit? Ben ouais, j’vais être maman, et ça, ben c’est bien avant, après, et pendant…

Date: Lundi 22 novembre.
Lieu :TGV Nice/Paris
Musique: Gainsbourg, l’intégral en aléatoire.
Contexte: retour d’un week-end à Nice, durant lequel l’association « Prête-moi ta gomme », dont je suis fièrement marraine, rendait visite à l’école Rosalind Rancher à Nice.

Je vous explique vite fait la mission de cette assos’, parce que sinon je ferais une bien piètre marraine…
Alors voilà, « prête moi ta gomme » s’incarne en la personne de Nicolas, Sarah, Tanya et Alexandre, qui eux, prêtent leurs mains et leur temps à des écoles dans des pays sous-développés. En quelques mots, et pour être plus précise, ils organisent un partenariat entre une école française, (qui n’est autre cette année que mon école primaire à Nice), et une école au Togo.
Ils récoltent donc toute sorte de matériel scolaire neuf ou légèrement usager qui sera affrété en fin d’année scolaire dans l’école choisie. Cette jolie mission est accessoirement filmée pour pouvoir rendre compte du travail fourni/de la joie suscitée dans ces écoles respectives, et, pourquoi pas, pour en faire un petit docu bien sympathique.
Vendredi, cette fine équipe est donc allée, pour expliquer le déroulement des opérations, faire le tour des classes de cette école chère à mon coeur. J’y ai quand même, chronologiquement, pour la première fois fais pipi dans ma culotte, sans en faire état à la maîtresse, évidemment. Ceci induit donc, à peine entrée chez les bleus, mon 1er souvenir de moment de solitude. Souvenir d’autant plus douloureux que cette petite flaque s’étendant sous mon pupitre, fut montrée du doigt par cette blondasse-pétasse-sûrement-aujourd’hui-bonnasse-de-Claire L. Mais j’y ai aussi vécu ma première relation passionnelle avec un homme, Julien S. en l’occurrence, (encore une histoire de culotte que je vous épargne), mes premiers échecs amoureux avec le fameux Mickaël V., simultanément fan de Mickaël Jackson et d’André Agassi, associant ainsi admirablement jean’s neige moulant, perfecto et bandeau de tennis jaune fluo. Une révolution ce mec, et autant vous dire qu’on était nombreuses sur le coup, notamment une certaine blondasse-pétasse-sûrement-aujourd’hui-bonnasse-de-Claire L.
Bref, pour l’occasion, je m’étais permise de composer une chansonnette, qui s’appelait de façon intuitive, inspirée et surprenante « prête-moi ta gomme », et dont je vous ferai part peut-être un jour si vous êtes chanceux. En attendant, du CP au CM2, tous les élèves l’ont apprise, de gré ou de force, avec entrain ou nonchalance, ce qui nous a donné un final dans la cour de récré à 15h30 assez impressionnant. Pour ceux qui ne me croiraient pas, je promets d’apporter la preuve vidéo de cet évènement.
Je suis repartie avec le sourire jusqu’aux oreilles, c’est le cas de le dire, mais aussi avec une cinquantaine de dessins, représentant le plus souvent une maison avec des fenêtres sur-dimensionnées, et une femme se tenant sur le toit, armée d’une guitare, apparemment prête a s’envoler avec des oiseaux en forme « V ». Dessins plus ou moins appliqués, selon la classe, le degré d’amour pour moi, qui découlait du degré de ma notoriété au sein de leur famille. Certains avaient apporté le CD de leur mère à dédicacer et connaissaient par cœur la liste ou Ciao Bella (ce qui me semblait être la moindre des choses…). D’autres se demandaient qui était cette grande et magnifique très jeune fille au corps de déesse (oui les enfants voient tout d’un oeil positif…très positif…). Enfin, certains me posaient des questions étranges, du genre « hey, t’es une star? » (ça se voit pas?), « t’es riche? » (je prends 5 taxi par jour…je suppose que oui), »tu veux être ma maman? »(…si tu venais pas de me faire un petit vomito sur le dessin qui m’est destiné, j’y aurais réfléchi, oui), « t’es plus belle à la télé ». (et toi tu t’es vu, t’as même pas toutes tes dents..nan mais y a plus de respect…), « tu connais Christophe Maé? » (Euh, non, et j’y tiens pas particulièrement), « tiens un dessin, c’est pas pour toi, c’est pour Joe Dassin, on a appris une chanson de lui, tu peux lui donner? »( je laisse aux parents le soin de lui annoncer la mauvaise nouvelle…). Une réponse qui revenait souvent, était « non, je suis pas Chimène Badi…j’ai juste raté mon brushing… »
Certains ne le savent peut-être pas (d’où l’intérêt évident de rédiger mes mémoires au plus tôt), mais j’étais institutrice avant d’être la TCR (abréviation communément utilisée pour Talentueuse Chanteuse Rose). Je galérais tellement avec les mômes, que j’en ai même chialé plus d’une fois sous mon bureau. (-ça va maîtresse?- oui oui, je refais mes lacets. -Mais vous avez des bottes! -Euh, Ta gueule.) .
Et là je me suis dit, rapport à mon franc succès dans cette école, que tous les instit’ devraient d’abord passer par la case TCR (enfin, TC avec n’importe quel autre nom moins joli que Rose). Parce que moi, je n’avais jamais suscité une telle attention lors de mon court séjour dans l’éducation nationale!
Bref, je crois que les enfants ont apprécié notre passage, et qu’ils vont s’investir dans cette mission que nous leur avons confiée.
Me voilà sur le chemin retour vers Paris, en 1ère (ben ouais, je suis la TCR, merde), dans un wagon vide, et ça fait un peu mal au coeur d’avoir personne avec qui partager des regards discrets qui voudraient dire « on est pas bien, quand même en première, hein? Ca vaut pas le coup de rajouter 50 euros, hein? ».
Le partage, j’vous dis, On est rien sans le partage…