Il y a 15 ans j’étais toute Petite, je me suis longtemps demandé Qu’est-ce qu’on attend de moi.
J’ai connu L’acide des substances et j’ai eu Le Mal de l’aube trop souvent.
Je suis devenue un Je de société me laissant porter par Les années diaboliques.
Mais Pour être deux, j’ai dû arrêter de faire Comme avant.
Je compte davantage sur moi, j’en attends moins des autres.
Je m’ennuie sans souffrir et je souffre sans m’apitoyer.
J’accepte le Rien de spécial. J’en ai trop besoin pour marcher droit, moi qui suis encore toujours un peu À l’envers.
Je guéris grâce aux Saisons, à Hannah, aux Frangines, à Mon homme, Et je le fais pour lui. Pour toi. Parce que Si ce n’était pour toi, mon Solal, ce ne serait pour personne.
Selon les jours, je guéris ou Maman est en bad, selon les jours, je suis Atone dans une Chambre simple, ou je vois L’horizon grand, Sans ivresse.
Qui peut dire ce que je verrai demain De ma fenêtre ?
Il n’y a pas d’Histoire idéale, je reste cette Pink lady aux Larmes à paillettes.
qui se demande encore et toujours : Pourquoi pas être heureuse ?

le 25 septembre 2006 paraissait mon premier album éponyme comme on dit, Rose.
Je naissais de la dernière pluie. Et j’ai pris des tornades de tout.
D’amour, de critiques, d’adrénaline, d’échecs, de chute libre, de succès, de trash et de paillettes.

72 titres. 4heures et 29 minutes de musique. C’est vraiment pas grand chose.
Mais ce sont des centaines d’heures à écrire, et des milliers à douter.
Des cordes cassées, y compris celles au fond de ma gorge.
180 mois d’émois et moi et moi.
5400 jours, dont au moins 2700 mauvais en étant optimiste.
4h et 29 minutes de musique, en 15 ans de carrière, c’est tout ce que j’ai su faire de mes 10 doigts.
Et je prie pour que ce ne soient pas les dernières.

Et puis juin reviendra Comme si c’était demain, alors, Ne partez pas.

Happy you Rose, Ciao Bella !
– Keren –

PS : C’est cool de pouvoir fêter ses 15 ans quand on en a 43 quand même 😉