La nouvelle année, pour moi, c’est maintenant. J’ai jamais compris comment Janvier pouvait être un nouveau départ alors que tout a déjà commencé. Le début du reste, c’est Septembre, c’est la fin des vacances, c’est la rentrée, les tailles crayons, les gommes qu’on trouve pas, la gouache, et les crayons à papiers. Les cahiers Clairefontaine, les Tan’s, et la reprise des repas que je ne sais pas cuisiner.
La nouvelle année c’est les devoirs, pour tout le monde, les résolutions qui peuvent voir le jour, les excuses à ceux qu’on a blessés, les je t’aime à ceux qui font de l’existence un soleil brûlant.
La nouvelle année, chez moi, c’est le miel qui coule dans nos veines, les décisions qui se glissent au coin des habitudes qu’on croyait éternelles.
C’est la peur qui dégage, l’envie qui enrage, l’automne qui ravage.
C’est le sang qui se prend à battre dans les poumons. Le temps qui se fend la gueule devant nos photos d’avant.
La nouvelle année regorge de pépites, de joyaux, de surprises, de soupirs nouveaux. Elle donne des ailes aux corps trop lourds, aux coeurs trop sourds.
Elle se mêle de tout, te remet debout, te laisse présager que tu peux tout recommencer.
Alors je sais aujourd’hui ce qui me fait sourire. Ce qui me fait pâlir. Ce qui me fait subir. Je sais ce matin que j’avance d’un pas certain. D’un pas rassurant, d’un pas qui fera que les autres viendront.
Non, je n’ai pas prévu de faire un quelconque Opus qui ne verra pas le jour, ou tombera aux oubliettes, ou pire, existera juste pour être le 5ème.
J’aimerais avoir le cran, l’envie, et le courage, mais il m’est impossible de ranger au fond de ma mémoire le désamour, l’abandon, l’absence d’intérêt que peuvent porter les gens, les radios, les partenaires qui finalement n’en sont pas.
Je ferai cette pause qui s’impose. J’écrirai dans l’ombre des autres, si la chance me le permet. Je resterai au chaud, je serai une maman. J’aurai toujours les yeux qui ne brillent que pour vous. Mais je prendrai le temps de savoir ce que je veux vraiment.
Il n’y a pas un jour sans que je repense aux lumières qui enchantent ce que je chante. Sans que je ne vois l’ombre de vos bouches qui disent à l’unisson les maux qui sont devenus les vôtres au fil du temps

Je vous souhaite de vivre pleinement vos rêves et vos passions. Je ferai de même. Lentement, mais crucialement.

Kiss and cry
R

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