Je suis rentrée dans l’automne de plein fouet. On m’avait pas prévenue, et je m’étais sûrement pas préparée.
Mais ça a fait choc. Ca a fait sens. Il fallait perdre sa couleur pour pouvoir renaître. Il fallait lâcher prise, pour pouvoir tenir. Il fallait laisser filer, pour pas se défiler.
Bref, l’automne c’est mon combat. Celui de ma vie depuis 10 ans. depuis que j’écris jamais ailleurs, et jamais en dehors.
Tout vient de là. Tout vient de l’automne. De son heure d’hiver, de sa peau blêmissante, de son premier cartable, de son odeur de feuilles mouillées sur les pavés.
L’automne qui plombe, qui révise, qui remballe l’été.
L’automne qui se dit qu’il faut redevenir sérieux, redevenir heureux.
L’automne j’écris. Je VOUS écris. J’avance sur ma vie. Pour mieux flancher au printemps. pour mieux me planquer l’hiver. Pour affronter l’été.
« Je suis née en mai, c’est moi le printemps », disait Céline.
Mais je ne suis qu’automne. Dans ma chair profondément. J’aime mourir éphémèrement.
Je vous le souhaite aussi chaud que le mien. Et je vous promets que j’en bave, si ça peut vous rassurer. Mais ça fait son chemin, et même plutôt bien.
A cet hiver,
Rose.

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